• #9 Témoignage/mémoires

    #10 Témoignage/mémoires

     

     

     

     

     

    Folie, aller simple. Journée ordinaire d'une infirmière. Gisèle PINEAU. Editions Philippe Rey.

     

    J'ai déjà lu beaucoup de témoignages contemporains dont celui qui m'a le plus marqué est 3096 Jours de Natascha Kampusch. La plupart sont dans ce style, très poignant, très violent même, et souvent c'était le récit de femmes ayant eu une enfance difficile. J'avais envie de changer de registre et donc je me suis dirigée vers le témoignage de cette infirmière en hôpital psychiatrique, univers tellement intriguant.

     

    #10 Témoignage/mémoires

     

    Gisèle Pineau est infirmière dans un centre psychiatrique en France métropolitaine. Elle exerce ce métier depuis 30 ans, alors qu'elle se destinait à l'enseignement de la littérature. Elle raconte avec sa plume de femme de lettres son quotidien "avec les fous", entrecoupé du récit de ses débuts dans le métier.

    Début de journée de travail. Début de récit. Fin de la vie de Sophie, une patiente qui vient de se jeter sous le métro parisien. Une journée pas comme les autres, mais pas tout à fait exceptionnelle non plus, ponctuée des rituels de l'hôpital : la distribution des médicaments, le goûter, la gestion des conflits, le portrait des pensionnaires, présents de gré ou (bien souvent) de force. On apprend à connaitre ce milieu que personne n'ose trop approcher tout en faisant connaissance avec "Mademoiselle Gisèle" et comment elle en est arrivée là.

     

    #10 Témoignage/mémoires

     

    Guadeloupéenne d'origine, Gisèle est partie en croisade en métropole en ayant fait une promesse à sa mère : devenir enseignante en littérature. Après des tas de petits boulots, elle se retrouve un peu malgré elle élève infirmière en hôpital psychiatrique. Elle ne renonce cependant pas à son désir d'écriture et publie plusieurs romans marqués par ses origines créoles en plus de Folie, aller simple.

     

    On porte généralement des regards négatifs sur les centres psychiatriques et sur leurs pensionnaires. Tant parce qu'on s'imagine que ces personnes, à l'intérieur, ne sont pas "normales", "comme nous", que parce qu'on ne sait pas ce qui s'y passe. J'ai trouvé cette mise en lumière très humaine par son traitement, car on sent avec quelle bienveillance Gisèle Pineau aborde les patients qu'elle a en charge. Et avec quelles délicatesse elle fait fasse à certaines situation.

    Je tiens à faire mention des dernières pages du livre qui pointent du doigt le manque de moyens et d'attention octroyés par l’État au sujet de ces établissements, et de l'inattention même de tous les citoyens à l'égard de ces personnes que personne ne veut voir.

     

     

     

     

     

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