DEBATS, Jeanne-A. L'Héritière.
Editions ActuSF, 2015. 368 p. (coll. Hélios)

Première fois que je parle deux fois du même auteur sur le blog, et ce pour la raison suivante : j'avais beaucoup aimé Métaphysique du vampire ! Et quel plaisir de retrouver une illustration de Damien Worm en couverture (Jetez donc un coup d’œil sur ses travaux fantasmagoriques, ça donne des frissons !). Cela colle parfaitement aux romans de Jeanne-A Debats.

Parlons du roman, donc. Il est paru en grand format chez Actus-SF en octobre 2014 et vient de sortir en format poche dans la même maison d'édition. D'après ce que j'ai pu voir sur le net, il a reçu un très bon accueil du public. Pour ma part, quand je l'ai eu entre les mains, ma première réaction a été de grincer des dents. Quatrième de couverture, je cite : "Jeanne-A Debats [...] retrouve ici l'univers de Métaphysique du vampire, où l'urban fantasy se teinte d'une touche de romance." De la romance ?! Aïe. J'avoue avoir beaucoup de mal avec la bit-lit mielleuse et j'ai commencé à trembler. Mais fichtre ! Je n'allais pas m'arrêter à une 4e de couv' qui, rappelons-le, est écrite pour faire vendre. Et j'ai littéralement dévoré les 360 pages du récit.

Agnès est sensible aux esprits, en particuliers les torturés, qui ont connu une mort violente, depuis sa naissance. Sa mère, sorcière, a tenté de la protéger du monde extérieur, que dis-je, de l'en écarter en limitant au possible ses sorties. Mais les parents d'Agnès connaissent un accident tragique qui la laisse seule avec ses angoisses. Jusqu'à ce qu'elle soit recueillie par Géraud, qui l'embauche dans son cabinet de notaire au service de l'AlterMonde. Elle rencontre vampires, sirènes, garous... et doit affronter des situations dangereuses auxquelles elle n'était pas préparée, tout en en apprenant plus sur elle et ses origines.

C'est comme ça que je résumerais le roman sans trop en dire.

J'ai eu beaucoup de mal tout au long du livre à me dire qu'Agnès avait plus de 20 ans, contrairement à quand j'ai lu Métaphysique du vampire dans lequel Navarre paraissait vraiment mature. Bon, j'imagine mal quel niveau de maturité peut avoir quelqu'un resté cloîtré chez elle depuis sa naissance, ça doit venir de là. Après, est-ce que cela explique le fait qu'elle minaude (en pensées en tout cas) à la moindre vue de Navarre ? Hmmm, pas sûr que cela justifie assez ! Et puis ce choix "Twillightien", loup-garou ou vampire, que j’exècre... Heureusement que cette histoire ne fait pas tout le livre (même si à la rencontre Agnès-Navarre, ça dégouline un peu).

Car en soi, l'histoire est bien ! C'est divertissant, et on rentre vite dans le récit, le plus souvent palpitant malgré quelques longueurs (le lieu principal reste un cabinet de notaire !). Pour ceux qui aiment la littérature fantastique, les vamps, les garous... c'est super ! Vraiment ! Avec un ton adulte, un univers qui rend sa magie et son histoire à Paris.

J'ai apprécié cette lecture, vraiment. J'ai terminé le livre en deux jours, avec plaisir, et après avoir été malade cela fait beaucoup de bien de lire quelque chose de si léger sans être prise pour une idiote. Mais ça, ça a l'air d'être une habitude de l'auteure et ça fait du bien. 

J'ai déjà parlé de Jeanne-A Debats dans mon article sur Métaphysique du vampire, donc je ne vais pas me répéter, juste redonner le lien de son blog très intéressant, tout en vous enjoignant à lire les deux (qui peuvent se lire l'un sans l'autre même si on retrouve des clins d’œil, en particuliers grâce à Navarre).

INFO EN PLUS : On retrouve Agnès dans Alouettes, aux éditions ActuSF, sorti en même temps que le poche de L'Héritière. Peut-être une future chronique ?!

[Ce livre m'a été offert par les éditions Actus-SF dans le cadre de ce billet, sans contre-partie. Je m'engage à vous proposer un contenu totalement personnel !]